Dimanche 22 juin 2025, nous nous sommes réveillés avec la nouvelle que les États-Unis avaient lâché des bombes sur l’Iran dans le but de détruire des bases nucléaires. Ces annonces de guerre et de conflits alimentent en nous un sentiment d’insécurité et de peur — pas seulement une peur immédiate, mais surtout une peur de l’avenir. Comment sera notre vie dans la vieillesse ? Comment sera celle de nos enfants ?

Quelle réponse chrétienne apporter à ces questionnements ?

On peut avoir le sentiment qu’il n’y a pas d’espoir. L’exemple de la situation écologique l’illustre peut-être encore davantage. Il ne semble pas y avoir de solution simple et concrète pour sortir de cette indifférence collective qui nous mène vers des situations climatiques futures extrêmement difficiles. L’espoir, c’est cette petite lumière qui s’infiltre à travers une ouverture que l’on n’attendait pas, mais qu’on aperçoit — et qui nous redonne un élan de motivation.

Cependant, ce n’est pas l’espoir que Dieu nous promet, mais l’espérance.

Cette espérance est une conviction, une décision.

Pourquoi y a-t-il une différence entre l’espoir et l’espérance ?

Car parfois, il n’y a pas de lumière dans l’obscurité. Parfois, il semble qu’il n’y aucune fissure à travers laquelle peut s’infiltrer une lumière d’espoir. Parfois, on dirait qu’il n’y a aucun espoir.

Mais il y a toujours l’espérance. L’espérance, ce n’est pas quelque chose qui se voit, c’est une promesse dans laquelle nous pouvons placer notre confiance.

Comme toute promesse, elle ne se verra pas entièrement avant son accomplissement, et c’est un choix, une décision engagée, que de lui faire confiance. Voilà ce qu’est l’espérance de Dieu.

La Bible nous aide à exprimer cette espérance :

Et qu’est-ce que ça change ?

Pour le pasteur Bonhoeffer, notre description de la réalité peut être divisée en deux partie : les choses dernières, et les choses avant-dernières. Ce sont les réalités dernières (les promesses de Dieu) qui dirigent notre façon de vivre les réalités avant-dernières (notre vie aujourd’hui).

Pour le bibliste N.T. Wright, cette espérance est notre moteur principal pour décider ensemble de bâtir le Royaume. Ce Royaume qui vient et qui est là. C’est dans l’espérance que nous travaillons, malgré les mauvaises nouvelles mondiales que l’on peut recevoir.

Pour le théologien Pannenberg, la réalité de Dieu est avant tout décrite par le futur, plus que par le passé. Le futur, vu comme réalité créatrice et source de tout potentiel, est ce qui caractérise le mieux Dieu. C’est d’ailleurs ce futur, cette façon de caractériser Dieu, qui nous sauve et redéfini notre présent et notre passé.

Nous, chrétiens, avons donc une responsabilité.

Nous avons la responsabilité de transmettre ce message d’espérance que nous avons reçu. Ce message d’espérance est ancré dans la réalité de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, fondement de notre foi.

Nous avons la responsabilité d’apporter la joie et la compassion, malgré les mauvaises nouvelles.

Nous avons la responsabilité de répondre aux mauvaises nouvelles par la bonne nouvelle.